Faya-Largeau, autrefois nommée Woun ou Woon, terme gorane signifiant « source d’eau », fut le chef-lieu du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET). Bien que l’on ne connaisse pas la date exacte de sa fondation, elle prit le nom de Faya-Largeau après l’arrivée des colonisateurs français, en hommage à Largeau, l’un de leurs premiers administrateurs.
La ville, encadrée par un plateau gréseux, s’épanouit au cœur de la plus vaste palmeraie du pays, s’étendant sur 70 km. Le paysage y est remarquable, offrant un contraste frappant entre le vert des palmiers dattiers et l’ocre des dunes et rochers alentour. Grâce à une riche nappe phréatique, Faya est une véritable ville-jardin, regorgeant de dattes, de raisins savoureux en juin et juillet, ainsi que de figuiers et manguiers. Ces jardins luxuriants occupent une large portion du sud de la ville.
Le climat désertique de Faya se divise en une saison chaude de mars à octobre et une fraîche de novembre à février, cette dernière étant le moment idéal pour la visiter.
Peuplée d’environ 40 000 habitants, majoritairement de l’ethnie Gorane, Faya est une ville cosmopolite où l’islam et le christianisme coexistent. La chefferie traditionnelle joue un rôle clé dans la résolution des conflits fonciers et familiaux.
En tant que ville-carrefour, le commerce y est florissant, centré autour des marchés Central et Terre rouge (libyen). Ces marchés attirent des commerçants de Libye et du Soudan, enrichissant l’offre de produits manufacturés.
L’agriculture prospère dans la palmeraie, avec une production variée incluant dattes, bananes, thé, blé, lentilles, luzerne et autres produits maraîchers.
Faya est aussi réputée pour sa production de natron, extrait dans deux carrières périphériques. Dans le cadre de son développement, la ville ambitionne de valoriser son riche potentiel touristique, mettant en avant ses sites préhistoriques, historiques et culturels. Les environs, avec leurs gravures et peintures rupestres (Dozanga, Archana, Taya Troa, Galian, etc.), se prêtent parfaitement à la randonnée.